Le CEO de finance&invest.brussels, un des piliers de la mise en œuvre de la Shifting Economy de la Région de Bruxelles-Capitale, fixe clairement le cadre : les investissements compatibles avec la Shifting Economy ne doivent pas seulement viser à la rentabilité mais doivent aussi viser à maximiser leurs conséquences positives sur la société et l’environnement, et minimiser leurs conséquences négatives.
Au-delà des femmes et des hommes qui créent et font grandir les entreprises (fondateurs, dirigeants, membres du personnels, fournisseurs, clients…), les investisseurs sont dans de nombreux secteurs indispensables à leur création, leur développement, leur pérennité ou leur survie. Et comme ces investisseurs sont avant tout des hommes et des femmes, ils évoluent aussi avec la société et ses priorités. Comme le disait déjà en 1984, le Professeur d’université français, Jean Paillusseau : « L’entreprise existe et fonctionne au sein, au moyen et en fonction de la société ».
Or, les défis sociaux et environnementaux actuels ont démontré la nécessité de faire évoluer la société, les mentalités et par voie de conséquences, le comportement des individus, en qualité de consommateurs, ainsi que les entreprises, en qualité de fournisseurs de biens et services.
Au-delà de la rentabilité
En finance « classique », la théorie du portefeuille inculquée aux investisseurs définit le processus de sélection des investissements pour créer le portefeuille le plus efficient possible, c’est à dire qui possède la rentabilité maximum pour un niveau de risque minimum. Le concept de diversification est à la base de cette théorie.
Les investisseurs à impact et ceux de la Shifting Economy ne renoncent ni à la rentabilité ni à la gestion du risque. Ils ajoutent juste aux critères financiers une série de critères « d’impact » considérant que pour eux la performance d’un investissement ne peut se limiter à la maximalisation de la rentabilité. Il devient ainsi essentiel de mesurer une série de critères non financiers visant à maximiser les externalités (conséquences sur la société et l’environnement) positives et minimiser les externalités négatives.
Le futur modèle bruxellois
Cette optimisation des externalités va bien au-delà de la création d’emplois de qualité et /ou de la mesure des consommations de l’ensemble de nos ressources énergétiques.
Certains modèles vont jusqu’à mesurer plus de 2 500 critères dont certains ne sont pertinent que pour certains secteurs. Chez Finance & invest.brussels, nous nous sommes donné pour mission de développer un modèle de mesure plus simple, plus accessible et adapté aux spécificités de notre tissu économique. Il respecte les exigences du cadre européen qui, lui, sera imposé à l’ensemble des PME européennes dès 2027.
Le futur modèle « bruxellois », le Sustainable Investment Framework proposé par Finance & invest.brussels, a déjà été testé auprès d’une centaine d’entreprises. Il sera prochainement partagé avec tous les acteurs de l’écosystème qui souhaiteront l’utiliser. Ceci, dans le but de partager un vocabulaire commun des indicateurs non financiers des entreprises. Cela facilitera sa mise en œuvre par les entrepreneurs et entrepreneuses en transition économique.
Une bonne compréhension des indicateurs non financiers de performance des entreprises stimulera en effet les échanges et les débats entre les décideurs économiques, les citoyens et les décideurs politiques. De même, l’expérience née de l’interprétation de ces indicateurs permettra aux investisseurs et aux clients de la Shifting Economy de faire des choix éclairés car, comme le disait François Michelin, « l’entreprise est élue tous les jours par ses clients ».