Communiqué de presse

Avec « Shifting Economy », le Gouvernement bruxellois fixe le cap d’une économie décarbonée

Neutralité carbone à l’horizon 2050. Relocalisation de l’activité économique. Maintien et création d’emplois de qualité pour les Bruxelloises et les Bruxellois. Réduction des inégalités. Les défis sociaux, environnementaux et de mise à l’emploi auxquels Bruxelles fait face sont considérables. C’est dans ce contexte, accentué par les différentes crises, que le Gouvernement bruxellois, sur proposition de Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat à la Transition économique, s’est engagé dans un processus de Transition économique qui vise à aligner ses objectifs économiques sur ses objectifs climatiques. Une Transition juste qui vise également à dynamiser le taux d’emploi : de l’emploi local et porteur de sens. Cette stratégie régionale, entamée dès le début de la législature, a été élaborée dans le cadre de la Stratégie Go4Brussels. Coconstruite avec de nombreux acteurs de l’écosystème bruxellois – dont les interlocuteurs sociaux, elle a été adoptée le 31 mars dernier par le Gouvernement bruxellois et soumis à la Commission européenne dans le cadre du volet bruxellois du Plan national pour la Reprise et la Résilience. Elle a désormais un nom : « Shifting Economy » et a été présentée à la presse ce jour à Greenbizz.

Pour relever les différents défis auxquels Bruxelles est confrontée, les acteurs économiques de la Région ont un rôle primordial à jouer. Le tissu économique est en effet au centre des enjeux sociétaux de ce siècle, l’activité économique est vectrice de solutions et d’innovation. C’est en ce sens que, dès 2019, le Gouvernement bruxellois décidait de s’engager dans la Transition économique en réorientant progressivement l’ensemble de ses instruments de politique économique.

Trois horizons de temps sont alors fixés comme objectifs :

  • 2024 : majorer les aides économiques pour les entreprises exemplaires sur le plan social ou environnemental, ou qui sont déjà inscrites dans une démarche de transition économique;
  • 2030 : réorienter tous les outils économiques de la Région pour qu’ils se concentrent sur le soutien aux entreprises qui font le choix de l’exemplarité sociale et environnementale ;
  • 2050 : atteindre la neutralité carbone des activités économiques.

Pour parvenir à ce véritable « shift », le Gouvernement bruxellois a travaillé avec les forces vives de la Région (entreprises, syndicats, associations, administrations…) afin de positionner Bruxelles à l’avant-garde sur la carte internationale de la transition économique. Ce sont autant de nouvelles opportunités et de nouveaux marchés à aller conquérir pour les entreprises bruxelloises. Cette transition économique, appelée à Bruxelles « Shifting Economy », se déploie à présent dans une stratégie qui vise un changement de paradigme pour assurer le développement d’une économie prospère, locale, durable, résiliente et qui répond aux besoins des habitant.e.s et des entrepreneur.e.s. Elle se veut moins consommatrice de ressources, d’énergies fossiles, pourvoyeuse d’emplois de qualité et respectueuse des travailleurs mais aussi moins dépendante de l’extérieur et des chocs internationaux.

Au total, avec le concours de Bruxelles Environnement, Bruxelles Economie Emploi, Hub.brussels, Innoviris, finance&invest.brussels, Citydev.brussels et le Port de Bruxelles, et en collaboration avec le secteur privé et les partenaires sociaux, ce sont 224 actions et mesures déjà mises en place ou qui le seront d’ici à 2030 en vue d’accompagner les entreprises vers l’exemplarité environnementale et sociale.

Parmi ces actions :

  • le basculement des outils de financement, d’accompagnement et d’hébergement des entreprises au profit des entreprises ayant entamé une démarche de transition;
  • la mobilisation de la RDI (Recherche Développement Innovation) au service de la transition économique ;
  • la réorientation des marchés publics (13.4 % du PIB bruxellois) ;
  • la promotion de modèles d’entreprises démocratiques et solidaires comme les coopératives ;
  • la création d’un fonds de transition visant à financer des investissements d’entreprise dans la transition (chaines de production…) ;

Avec « Shifting Economy », c’est le cœur même du métier des différents acteurs publics de l’écosystème bruxellois qui est amené à évoluer.

Aussi, cette stratégie de transition s’accompagne d’une professionnalisation des outils économiques de la Région pour que cette dernière puisse être un terreau fertile pour les entrepreneurs d’aujourd’hui
et de demain. Des premiers jalons ont ainsi déjà été posés : recapitalisation de finance&invest.brussels à hauteur de 130 millions, création du prêt Proxi, choix de secteurs prioritaires (Construction, Alimentation, Mobilité, Industrie culturelle et créative et Santé)…

Outre donner un avantage compétitif à ses entreprises tout en créant de la valeur environnementale et sociale pour les Bruxellois et les Bruxelloises, la « Shifting Economy » répond aux engagements pris par la Belgique dans le cadre du Pacte Vert européen, qui vise la prospérité économique tout en contribuant au maintien d’un monde habitable pour les générations futures ainsi qu’à répondre aux Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies.

Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat à la Transition économique : « Le constat est limpide : nous devons changer nos comportements de consommation et de production. Avec Shifting Economy, le Gouvernement bruxellois se dote d’une stratégie de Transition économique ambitieuse et se fixe un cap: celui de la décarbonation de l’économie, à l’horizon 2050. Pour atteindre cet objectif, c’est l’ensemble des acteurs économiques de la Région qui se mobilise. Grâce à plus de 200 mesures concrètes et en réorientant progressivement l’ensemble des outils économiques régionaux vers les entreprises exemplaires sur le plan social et environnemental, le Gouvernement bruxellois se donne les moyens de cette ambition. »

Rudi Vervoort, Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale : « La Stratégie de Transition bruxelloise a pour ambition de développer le tissu économique bruxellois de manière durable. Ce développement économique n’est pas une fin en soi. Notre objectif est de créer des emplois de qualité dans le cadre d’un modèle respectueux des droits des travailleuses et travailleurs. »

Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique : « Depuis 2009, avec les alliances emploi-environnement, la transition économique est portée par Bruxelles Environnement. Aujourd’hui, grâce au travail mené par Barbara Trachte, avec cette nouvelle stratégie, c’est l’ensemble des administrations bruxelloises concernées qui portera cette stratégie économique ancrée dans les objectifs climatiques et sociaux. La stratégie de transition économique nous offre de nouveaux outils pour y parvenir : économie circulaire, circuits courts, réparabilité, mobilité alternative, isolation des bâtiments… Une opportunité de réduction des émissions de gaz à effet de serre que nous saisissons avec les entrepreneurs et entrepreneuses Bruxellois·es pour une Région à la fois vivante et vivable, qui prend soin du climat, de ses habitants et de ses travailleurs. »

Pascal Smet, Secrétaire d’Etat en charge du Commerce Extérieur : « La Transition économique, le terme peut paraître vague comme l’était à l’époque l’écoconstruction. Mais il est primordial. Avec la SRTE, nous allons innover. Etre les premiers, engranger de l’expérience pour ensuite la valoriser et se profiler à l’international et servir de modèle. C’est la route qu’a suivi Bruxelles depuis quelques années avec l’écoconstruction et les normes passives dans les bâtiments. Nous allons faire la même chose demain avec la Transition économique que nous allons développer. En valorisant à l’étranger nos entreprises innovantes lors de nos missions économiques. En utilisant le caractère international de notre région pour détecter les nouvelles tendances, en stimulant nos néo-exportateurs. Comme pour l’écoconstruction ou le passif, la Transition sera un facteur important dans le monde économique. En prenant ce tournant, nous assurons notre compétitivité et celle de nos entreprises ».