Exemples de projets intégrant les principes l’économie circulaire :

  • De Meuter est un acteur du secteur de la construction, spécialisé dans la démolition et le terrassement. L’entreprise a souhaité élargir son offre en proposant des matériaux de construction issus de la réutilisation et en facilitant l’accès à ces matériaux de réemploi au secteur professionnel de la construction à Bruxelles. Avec ce projet, De Meuter mutualise les ressources issues de la construction et allonge la durée de vie des matériaux.
  • Le glacier Gaston a implémenté un projet de production de sorbets et glaces à base d’invendus de fruits, remplaçant ainsi toutes les purées de fruits achetées toutes faites en France par des purées de fruits locales réalisées à base d’invendus. Ayant mis au point des recettes de glaces et sorbets pouvant être conservés à 4°C, Gaston a également réduit l’impact écologique du transport et de la conservation de ses produits.
  • Pipaillon produit des conserves en bocal bio, saisonnières, artisanales, et en circuit court. En 2022, l’atelier a mis en place un service de transformation d’invendus/surplus de la production agricole, optimisant ainsi son impact environnemental.
  • Pour diminuer son empreinte écologique, les Savonneries Bruxelloises – une entreprise locale presque centenaire – a initié un projet de récupération et recyclage de savon solide en provenance du secteur hôtelier bruxellois.
  • VO Group est un acteur du secteur événementiel et de la communication qui entend prouver qu’il existe des pistes d’actions permettant de réduire significativement l’impact environnemental des activités du secteur. Dès 2018, avec la création d’un “Impact Circular Toolkit” mis gracieusement à disposition des acteurs événementiels, VO Group s’est donc positionnée en faveur d’une remise en question des pratiques du secteur. L’idée ici, est de montrer l’exemple et dès lors “faire tache d’huile”. Avec le développement récent de son “Impact Value Kit”, testé actuellement auprès de différents opérateurs d’envergure (grandes entreprises, ONG, secteur culturel, festival de musique, Tedx, etc.), VO poursuit ses objectifs en faveur d’une transition progressive du secteur, notamment en calculant aussi la performance circulaire des activités analysées !

Exemples de projets avec des retombées sociales positives :

  • Avec son projet KGS Green, visant à changer de modes de transport pour une logistique moins impactante, l’entreprise KGS prévoit de nombreux engagements. KGS met un accent fort sur les conditions de travail et le bien-être de ses livreurs et livreuses, tout en souhaitant les conscientiser à ses démarches environnementales. L’entreprise souhaite également contribuer à l’insertion socioprofessionnelle, notamment en offrant des formations internes.
  • Lors de ses productions, la compagnie de danse Isabella Soupart, créée en 2005 au sein de l’ASBL Made in Bruxelles, vise systématiquement le recrutement de personnalités issues de la diversité bruxelloise, considérée comme “la plus grande richesse de la Région”.
  • Sauvée de justesse de la faillite en 2007, la brasserie Brunehaut a développé un tout nouveau projet d’entreprise en même temps que des valeurs audacieuses, qui ont permis de stabiliser progressivement la situation. Concrètement, les équipes ont entrepris d’améliorer la responsabilité sociétale de la brasserie dans sa globalité, y compris dans ses aspects sociaux. Outre un approvisionnement en matières premières durables (locales, bio, …), l’utilisation raisonnée de l’eau et une attention accrue portée à la qualité de vie des collaborateur.rice.s, Brunehaut a instauré un prix juste (via le label du même nom) pour garantir une rémunération décente aux agriculteurs qui fournissent la brasserie. L’entreprise a désormais pour objectif stratégique de soutenir “tout un écosystème circulaire durable” ! Et cela passe aussi par l’amélioration de la qualité des conditions de travail, en interne comme chez les fournisseurs.   

Exemples de projets mettant en place une gouvernance démocratique :

  • Victime de la concurrence et d’une succession de malencontreux impondérables, l’entreprise Caméléon a été sauvée par ses employé.e.s en novembre 2020. Avec un solide accompagnement de la Région, la SRL Rengo a vu le jour sous la forme d’une reprise par une cinquantaine de collaborateurs.rices déterminé.e.s qui ont pu faire leur entrée au capital ! En parallèle, Rengo a modifié ses dispositifs de gouvernance afin que tous.tes les employé.e.s puissent participer à la vie de l’entreprise et à la prise de décision. Ce nouveau modèle de management collaboratif permet à chacun.e de contribuer à améliorer la performance de l’entreprise et le cadre de travail, de développer son autonomie et, surtout, apprécier les résultats de ses propres décisions. L’entreprise est désormais stabilisée et développe même de nouveaux projets circulaires, notamment en matière d’upcycling.
  • Chez NGroup, qui diffuse notamment les radios Nostalgie, CherieFM et NRJ, l’humain a toujours été au centre. Mais l’amorce d’un grand changement en matière de gouvernance ne s’est pas faite du jour au lendemain ! Désormais, le mot travail a été banni : on parle d’équipiers et d’équipières ayant un but commun. Et l’on part du principe que celui qui sait est celui qui fait : la décision est donc prise là où se trouve l’info ! Le CEO se définit comme un “Chief Encouragment Officer” et les décisions sont prises par consentement, au sein de cercles qui se forment selon les besoins et nécessités. Les conflits se règlent là où ils sont nés, avec l’aide d’un facilitateur quand cela s’avère nécessaire. Cette gouvernance collaborative implique un temps long, et de la transparence. Mais quand l’intuition collective est favorisée, l’entreprise évolue dans une spirale vertueuse. Et cela, ça n’a pas de prix !
  • Au tournant des années 2020, la chocolaterie Galler – alors en grande difficulté financière – a amorcé un profond changement de son modèle de gouvernance et réorienté drastiquement son projet d’entreprise en développant sa stratégie “4P : People, Planet, Profit and Purpose”. A travers ce nouveau fonctionnement, Galler souhaite abandonner le système libéral classique basé sur les rapports de force, et viser davantage un “MarkEthic” qui réconcilie les enjeux de justice environnementale et sociale. Y compris au sein de l’entreprise ! Partant d’un système hiérarchique classique, l’entreprise s’est donc dotée d’un tout nouveau système d’autogouvernance en holacratie porté par l’ensemble des 170 salarié.e.s. Il fonctionne en “cercles” – établis selon la temporalité du niveau de décision – qui collaborent les uns avec les autres en fonction des besoins de l’entreprise et des employé.e.s. Renforçant ainsi sa structure de gouvernance, s’appuyant sur un mode de gestion collaborative, l’entreprise est devenue plus solide et résiliente, plus solidaire. Le CEO l’affirme : c’est grâce à cette nouvelle force que Galler a pu se relever après les terribles inondations qui avaient détruit son atelier de production en 2021 !
  • Demute Studio est active dans le domaine de la production de jeux vidéo. Dans le secteur ultra compétitif de l’audiovisuel, on note une forte tendance à l’essoufflement progressif – voire carrément à l’épuisement – des talents, souvent mis à (trop) rude épreuve. Pour diminuer la pression mise sur son personnel, favoriser le bien-être au travail et l’épanouissement de la créativité, Demute Studio a implémenté une structure à hiérarchie variable en fonction des projets. La tension salariale est également limitée grâce à la disparition d’un écart majeur entre les salaires et notamment celui du CEO. Les bénéfices sont répartis entre les salarié.e.s, en tenant compte d’un objectif de création d’un ETP/an, avec discrimination positive vis-à-vis des femmes, dans un secteur d’activités encore essentiellement masculin.